Imprimer la page
Vie locale

La passerelle d’Holzarté fête ses 100 ans

La passerelle d’Holzarté © Alexandra Delalande

La passerelle d’Holzarté © Alexandra Delalande

De nombreux randonneurs et familles partent à la découverte de la passerelle Holzarté située sur la commune de Larrau. Peu s’interroge sur son origine, même si, quelquefois, nous entendons des personnes se questionner sur la solidité de ce pont de singes lorsqu’ils sont en train de le traverser. Cette année la passerelle célèbre ses 100 ans d’existence. Nous avons eu la chance de rencontrer Vincent Kerserho, enseignant à Bayonne et neveu des propriétaires de la société Fargamel qui a rénové la passerelle vers la fin des années 70, début des années 80. Ce féru d’histoire a collecté de nombreux renseignements sur la passerelle et a souhaité, en nous dévoilant ces informations et en nous confiant quelques photos, rendre hommage et mettre en avant le travail singulier et minutieux de sa famille lors de la réfection de la passerelle.

L’origine de la passerelle : l’exploitation forestière

L’étymologie à elle seule décrit la situation : « Holtze arte » du basque « «entre parois ». En effet, la passerelle d’Holzarté située sur la commune de Larrau en Haute-Soule enjambe le canyon d’Olhadubi, d’une longueur de 67 mètres, pour permettre d’atteindre l’autre rive au dessus d’environ 140 m de vide. À l’origine, ce pont de singes est bâti pour les besoins de l’exploitation de la forêt.

La Haute-Soule est dotée de l’une des plus grandes hêtraies d’Europe. Les bûcherons et autres professionnels de la filière bois doivent alors contourner les gorges pour acheminer les troncs d’arbres d’une rive à l’autre du canyon. Cet acheminement de matières premières est long, compliqué et périlleux. Les scieries cherchent des solutions. En 1880, la construction d’une passerelle est alors envisagée. Mais les multiples tentatives pour franchir le ravin d Olhadubi sont vaines.

La passerelle est construite en 1920 comme l’indique l’inscription sur une de ses portes : MCMXX, juste à côté du signe directionnel de la grande randonnée le GR10. Deux ingénieurs italiens Lombardi et Morello, qui ont repris une entreprise d’exploitation forestière dont les ouvriers sont câbleurs et scieurs, trouvent la solution pour créer un pont suspendu entre les...

Cet article est réservé aux abonnés. Si cette actualité vous intéresse, abonnez-vous ou achetez notre journal.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte