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Économie

ÉCONOMIE MONDIALE : entre « résilience à COURT TERME » et « difficultés PERSISTANTES »

© itchaznong - stock.adobe.com

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Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier une mise à jour de ses prévisions et anticipe, désormais, un ralentissement de la reprise mondiale, sur fond de divergences régionales prononcées…

C’est sous un titre très évocateur, « résilience à court terme, difficultés persistantes », que le FMI vient de publier la mise à jour de ses « Perspectives de l’économie mondiale ». Presque tous les pays font face à une accumulation de problèmes similaires (inflation, instabilité financière, faibles gains de productivité…), auxquels les politiques économiques actuelles semblent incapables d’apporter des réponses satisfaisantes. User du terme « résilience » apparaît alors comme une bouée façon méthode Coué : jusqu’ici, le système a tenu bon !

Ralentissement mondial de l’activité

Selon le FMI, la croissance mondiale devrait passer de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et 2024. Une légère embellie est à noter pour le début de l’année 2023, liée essentiellement à la réorientation de la consommation vers les services, processus enclenché après la pandémie et qui touche à sa fin. Hélas, les autres secteurs, dont l’industrie, font face à un ralentissement généralisé, ce qui est de mauvais augure pour la croissance déjà bien en deçà de sa moyenne annuelle (3,8 %) sur 20 ans. Cet affaiblissement de l’activité est du reste beaucoup plus marqué dans les pays avancés que dans les pays en développement.

Aux États-Unis, ce ralentissement compliquera assurément la campagne électorale de Joe Biden, dans la mesure où le taux de croissance passerait de 2,1 % en 2022 à 1,8 % en 2023, puis à 1,0 % en 2024. Et le FMI est plutôt pessimiste sur le potentiel de consommation des Américains, ces derniers ayant amplement puisé dans leur bas de laine constitué pendant la pandémie. Dans la zone euro, l’activité restera en berne, avec un taux de croissance qui a chuté de 3,5 % en 2022 à 0,9 % en 2023, mais qui devrait remonter à 1,5 % en 2024. Le FMI fait état de craintes particulières pour l’Allemagne où la faiblesse de la production manufacturière s’est doublée d’une contraction trimestrielle de l’activité.

Quant à la Chine, il...

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